francs-macons-resistants

| Une notice : René Babaz

BABAZ René
Né le 27 novembre 1899 à La-Roche-sur-Foron (Haute-Savoie)
Décédé en avril 1974 à Lyon (Rhône)

Itinéraire maçonnique
Initié dans la loge N° 327 Solidarité Lyonnaise, GLDF, Orient de Lyon
Apprenti avant 1940
Affilié à la loge Tolérance et Cordialité - Solidarité Lyonnaise, GLDF, Orient de
Lyon après 1949

Fonctions / Plateaux occupés
Vénérable après-guerre

Mouvement(s) / Réseau(x)
Réseau Alliance
Réseau Marco-Polo

Décoration(s)
Chevalier de la Légion d’Honneur
Palmes académiques
Croix de Guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance

Biographie
C’est en étant présenté à Pierre de Sonneville (alias “Marco-Polo”), le fondateur
du réseau, que René Babaz entre à Marco-Polo où il prend les pseudonymes
“Éclair” et “Alexandre”. Ce réseau, spécialisé dans le renseignement, possède
plusieurs postes émetteurs-récepteurs. La Centrale du réseau est installée à
l’Institut des Sourds-Muets situé 77 rue des Maisons Neuves à Villeurbanne
(Rhône). René Babaz rencontre par la suite les Frères Paul Guivante et René
Pellet (tous deux francs-maçons). Ce dernier est précisément le directeur de
l’Institut.


Dans ce réseau, avec l’aide de son fils, René Babaz fabrique des cachets, cartes
d’identité, passeports allemands, imprimés et certificats de toute nature pour
les résistants. Il s’occupe aussi de récupérer et de distribuer chaque mois des
titres d’alimentation aux résistants. René Babaz est en relation avec l’imprimeur
et Frère Henri Chevalier qui s’occupe de l’édition proprement dite des documents.
Il est également en étroite relation avec des photograveurs servant la
cause de la Résistance. Les ordres étaient transmis à René Babaz par le domicile
de sa mère qui lui tenait lieu de boîte aux lettres. Lorsqu’André Pellet est
arrêté le 30 juillet 1944, René Babaz échappe à l’arrestation malgré la perquisition
effectuée par la Gestapo chez sa mère. A son domicile se produisent aussi
de nombreuses réunions de cadres du réseau.


Par la suite, après que le réseau eut connu de multiples arrestations, René
Babaz rejoint le réseau Alliance où il se nomme désormais “Benjamin”. De la
même manière il s’occupe du Service de Sécurité du réseau et fournit aux
agents les cartes et documents nécessaires à son fonctionnement. Lorsque les
agents sont recherchés, il leur procure ainsi de nouveaux papiers d’identité. A
plusieurs reprises, il se rend au domicile des agents arrêtés et, avant l’arrivée
de la Gestapo, récupère les dossiers compromettants ou les documents qu’il
avait fabriqués. Enfin, il héberge des agents poursuivis. Lors d’un guet-apens
tendu chez lui, son fils étant arrêté, René Babaz réussit à s’échapper en sauvant
les pièces les plus importantes de son service.


René Babaz est inhumé, à Lyon, au cimetière de la Guillotière (nouveau), le
23 avril 1974, en présence de nombreux Frères.


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